Le Chant du Marabout
Campement Dromesko, rue du Haut Bois, Saint-Jacques-de-la-Landes
DU 14 AU 17 DÉCEMBRE 2023
LE CHANT DU MARABOUT
dernier chant avant l’envol
dernier arrêt avant le cimetière
dernière sortie avant l’autoroute
derrière tristement comme toujours
dernier coup au bout du zinc
derrière reste l’envie de toi.
Après vingt-cinq années passées sur ce terrain que nous avions baptisé « Campement Dromesko », nous laissons la jouissance de la ferme du Haut Bois à AY-ROOP sans tristesse car ce sont des personnes, rencontrées depuis peu, que nous aimons bien et auxquelles nous transmettons avec plaisir et complicité les clefs du lieu.
PROGRAMMATION
Jeudi 14 décembre :
– 19h : Errance en Syllogomanie
– 20h30 : Errance en Syllogomanie
Vendredi 15 décembre :
– 19h : Tierra de Nadie
– 20h : Ignis (programmation AY-ROOP)
– 21h : Parastos pour Dromesko
Samedi 16 décembre :
– 17h30 : Errance en Syllogomanie
– 19h : Errance en Syllogomanie
– 20h : Ignis (programmation AY-ROOP)
– 21h : Parastos pour Dromesko
Dimanche 17 décembre :
– 17h : Tierra de Nadie
– 18h : L’Oral et Hardi
SE RENDRE AU CAMPEMENT DROMESKO, SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE
ERRANCE EN SYLLOGOMANIE
Théâtre Dromesko

L’errance intrigue, fascine par la possibilité de rêver, de vagabonder, de franchir, d’arrêter le temps.
Ne fabrique t’elle pas ainsi des échappées ? En cette période particulière où l’Europe « accueille » des figures d’étrangers et d’étrangeté, comment ne pas ouvrir cet objet par le prisme de la légitimité de l’errant qu’il soit d’ici ou d’ailleurs. Les longues routes que les hommes avec les objets ont dû arpenter pour se construire, se perdre et se retrouver parfois, même de façon éphémère.
Autour des créations plastiques de Lily LAVINA, inventatrice du mouvement artistique Syllogomaniaque, Lily et le Théâtre Dromesko proposent avec les danseurs, musiciens et autres marabouts de la compagnie, des installations plastiques et théâtrales, performances poétiques. Comme toujours, le Théâtre Dromesko va jouer entre les lignes, créer des porosités poétiques entre le réel et le fictif, un langage onirique pour parler du quotidien. Durant la promenade au milieu des tableaux, certains corps s’échappent des cadres, des natures mortes prennent vie, des oiseaux empaillés s’envolent, des larmes de crocodile ont le goût du sel de guérande.
Fuyant ces armées de poupées, objets divers, souvenirs de nos défunts, expulsés par l’origine du monde nous trinquerons. PENULTIMATE!!!!!
Jeudi 14 décembre à 19h et 20h30
Samedi 16 décembre à 17h30 et 19h
15 €
TIERRA DE NADIE
Théâtre Dromesko

Un banquet.
Ou plutôt, un hommage à la vie.
L’intérêt d’une réunion où l’on déambule en pensant faire quelque chose d’important,
Alors qu’en réalité on ne fait rien.
Autour d’une table, deux chaises.
Sept invités.
Un qui respire encore.
Les autres, pour qui le moment est déjà passé.
Retrouver ses propres fantômes,
trinquer avec eux.
Se réparer.
Se préparer.
S’habiller pour l’occasion.
Expérimenter les désirs du corps après le dernier souffle.
Se rappeler,
pour donner une nouvelle fin à ce théâtre.
Que le spectacle commence…
La compagnie Chouka, avec Tierra de Nadie, nous invite à partager un moment de théâtre où les gestes parlent, les mots se taisent et où l’absurde n’a besoin d’aucun alibi.
Vendredi 15 décembre à 19h
Dimanche 17 décembre à 17h
10 €
IGNIS
Nicolas Fraiseau - Programmation AY-ROOP

J’ai le désir de créer un espace où l’Homme se rencontre avec le feu. De quelle manière s’y confronte-il ? Que lui offre-t-il ?
De l’espace intime aux interactions avec différentes matières, Ignis pourra emmener les spectateurs vers un état contemplatif et absolu ; pour une ode aux états de la matière feu.
Vendredi 15 décembre à 20h
Samedi 16 décembre à 20h
5 / 2,5 €
PARATOS POUR DROMESKO
Théâtre Dromesko

PARASTOS POUR DROMESKO
turlututu funèbre
Parastos : ( grec. παραστάσις, service mémoriel dans les églises orthodoxes ou catholiques de rite byzantin pour le repos des morts accompagné d’un partage sur la tombe du défunt de ses plats et boissons préférés.)
Lily et Igor souhaitent, avant que le Théâtre Dromesko ne ferme ses portes, provoquer une pénultième rencontre entre les artistes de tout poil qui ont traversé leurs spectacles et les publics de Rennes et d’ailleurs.
Une sorte de « chant du cygne » ou plutôt de « chant du marabout ». La baraque Dromesko ouvre ses portes pour deux dernières veillées funèbres arrosées de vin, de soupe et de musique. Cantines du vivant, les baraques du Théâtre Dromesko ont souvent été déclarées d’utilité publique. Les comédiens, danseurs, musiciens, bête à plume et autres faiseurs de tendresse vous attendent autour de ces tables qui ont longtemps accueilli nos verres remplis d’espoirs. Ces planches de bois usées par vos coudes, creusées par des moments de grâce, de rêves partagés… C’est trop triste d’enterrer un chien. Là, nous n’enterrerons que des souvenirs et repartirons tant bien que mal vers d’improbables rencontres.
Le spectacle si il veut être vivant doit mourir un jour, ne laissant derrière lui que quelques images et quelques souvenirs chez des spectateurs qui, eux aussi, finiront par tirer leur révérence. Nous nous sommes attelés durant toute notre vie de créateur à entrer avec le plus de discrétion possible dans la tête et le coeur de ceux qui acceptaient de s’arrêter pour nous regarder, nous écouter. Cette discrétion, par sa délicatesse, peut déjà éviter des phénomènes de rejet chez vous, spectateur d’un soir, mais peut surtout vous permettre de vous approprier ces joies, ces peurs, ces moments d’humanité partagés qui nous motivent encore pour oser se réveiller le lendemain. Se lever encore, oser une fois de plus traverser ce chaos, ne pas vomir en écoutant la radio, essayer de ne pas trop mentir à nos enfants,…..
Vendredi 15 décembre à 21h
Samedi 16 décembre à 21h
15 €
L'Oral et Hardi
Théâtre Dromesko

« La langue m’échappe depuis toujours. Je n’arrive pas à la saisir. Je confonds tout : Freud et Fred le danseur de claquettes ou, aujourd’hui, Tintin et Desmond Tutu, Madame Bovary et Monsieur Bovidé. Ou Tirésias et Mamelle, j’en passe et des plus belges » JP. Verheggen – c’est lui Hardi, c’est moi l’Oral…
Cette mésaventure des lapsus et des sons, cette faute de frappe au bord des lèvres, tout ça nous ressemble. Jusqu’à l’idée de s’obstiner dans l’erreur et d’en faire quelque parade grandiose. Cela donne dans mon coin du Nord, le personnage de Zeph Cafougnette, ch’ti qui cafouille, trimballé pendant des années et qui me renvoie outre-frontière à Verheggen, languedicapé de naissance.
« Engagez-vous dans le Langagement ! » dit-il
L’Oral et Hardi regroupe quelques textes homériques de Verheggen, ses odes persifleuses, ses harangues, ses transes linguistiques, ses morceaux de brav’homme, ses discours manifestes. Jean-Pierre a le goût du grand souffle, même quand ses titres ont l’allure de jeux de mots. Il est « une sorte de bienfaiteur » selon l’ami Marcel Moreau et « pourtant, il a de quoi faire peur, avec son couteau à découper le vocabulaire, avec sa scie à tronçonner la syntaxe, avec ses tâches de grammaire sur son tablier. Mais voilà, ce n’est pas un boucher. » Jean-Pierre s’est lancé dans la grande aventure de l’ouissance. Poète phénomène poète énergumène, il est l’inventeur d’un genre nouveau, l’opéra bouche.
Avant que de quitter le parquet des planches, et cette fois pour de bon,(adieu baraques, adieu campement) on ne va pas vous faire un croquis : des tonnes de boniments valent mieux qu’un long discours. Laquelle tâche incombe à l’Oral et Hardi, allocution poétique que Jacques Bonnaffé adaptera aux circonstances. Remise de médailles en paquets à Dromesko pour l’ensemble de son oeuvre et sa famille nombreuse.
Dimanche 17 décembre à 18h
15 €